Roman, édition remaniée avril 2024

À l’aube du XVIIIe siècle, Alexandrine de Tencin a entrepris de régner sur sa liberté, au mépris des conventions de son milieu social et des codes de son genre. Ses détracteurs ne lui ont pas pardonné de jouir comme un homme de sa liberté d’action et de sa posture politique. Mère de Jean d’Alembert qu’elle a abandonné à la naissance, elle a préféré consacrer son existence à l’action politique, à la réputation de son salon, à l’amitié avec de célèbres écrivains (dont Marivaux et Montesquieu), et à l’écriture de quatre romans. La libertine et libertaire Mme de Tencin, à la vie plus palpitante qu’un roman d’aventures, n’a distillé dans le sillage de l’Histoire qu’un lourd parfum de soufre.

Fictions, collection Les Ardentes, janvier 2024  

Cette  sélection de  textes inédits et originaux d’Isabelle Eberhardtd, illustrés avec les dessins de l’autrice,  révèle l’empathie sororale de l’autrice pour les bédouines du Maghreb, victimes du patriarcat colonial et musulman. C’est avec un sens de l’observation sans compromis et une juste connaissance des coutumes et des mœurs qu’elle y raconte les mariages forcés, l’enfermement, la répudiation et la prostitution où ont été conduites de jeunes femmes déchues par leur désir illicite et leur infidélité.

Autrice nomade au Maghreb à l’orée du XXe siècle, Isabelle Eberhardt incarne depuis des générations la figure modèle de l’aventurière et de la rebelle. Portée par sa soif de liberté, elle a déjà transgressé à vingt ans tous les codes culturels de son genre et de la société occidentale qu’elle réprouve. Elle se décrit comme une originale, une rêveuse, qui veut vivre en nomade, loin du monde civilisé, pour y décrire ce qu’elle a vu et communiquer ce qu’elle a ressenti devant le désert du Sahara. De par son assimilation totale à la terre d’accueil, Isabelle Eberhardt livre à la postérité un butin ethnologique et littéraire d’une valeur inestimable.

LA CAUSE LITTÉRAIRE par Patryck Froissard 

Le TEMPS de Genève par Marco Dogliotti

Éditions ardemment

À suivre dans la Revue de notre site : LE SILENCE DES GÉNÉRATIONS 

Récit avril 2023

Affreville, dans une version remaniée et augmentée, poursuit le récit que Claire Tencin avait initié dans Je suis un héros, j’ai jamais tué un bougnoul paru en 2012, épuisé depuis lors.
 Dans ce récit polyphonique, la narratrice soulève la chape de silence sous laquelle a été maintenue la guerre d’Algérie qui s’est poursuivie dans sa famille après 1962. Il a fallu que le père meure pour que puissent se libérer la colère et la révolte de la narratrice contre la folie à laquelle elle a été exposée dans son adolescence. Sans précaution oratoire, elle met à la « question » son père, un gendarme en poste à Affreville pendant la guerre d’Algérie et s’interroge sur les actes de torture dans lesquels il aurait pu être impliqué.

Essai, collection Les Ardentes, janvier 2023

Âgée de 18 ans seulement, mais ayant reçu une éducation positiviste, républicaine et socialiste, grâce à son père, lecteur de Charles Fourier, Juliette Adam livre, en 1858, avec ses Idées anti-proudhoniennes un manifeste pour l’égalité et la liberté des femmes, qui s’adosse à un projet de société courageux et novateur, à un moment de l’histoire où le conservatisme sévit. Son pamphlet est une réplique à l’ouvrage de Proudhon De la Justice dans la Révolution et dans l’Église publié la même année. Adam reconnaît la valeur des idées politiques et économiques du père de l’anarchisme, mais son système s’appuie sur une misogynie inacceptable qu’elle se donne pour objet de renverser en mobilisant une argumentation personnelle forte.

Recension dans la revue DIACRITIK

Roman septembre 2022

Fascinée par la mer et les bateaux, Aouïcha accompagne avec fierté son père à la pêche au large de Coralès, en Algérie. Les saisons se succèdent et donnent un sens au quotidien de la petite fille évoluant entre les pêcheurs et la magnificence de la nature. Mais les coups que sa tendre mère encaisse sans un mot, atteignent la chair d’Aouïcha et nourrissent sa culpabilité. Ce drame injuste replie la fillette sur sa solitude enchantée. Aouïcha, issue de la communauté berbère du Rif, quitte l’Algérie après l’Indépendance, transite par le Maroc puis s’exile en France en 1969. Réfractaire aux codes de sa communauté, Aouïcha décide elle aussi d’entreprendre son voyage vers la liberté.

Habiba Benhayoune adopte le sud de la France à l’âge de sept ans où elle partage son enfance entre deux cultures. Par son vécu et son écriture, elle ose une apologie de la liberté, de la justice et de l’amour souvent refusés aux femmes. Elle nous invite à une prise de conscience sur le déracinement, l’intégration dans le pays d’accueil et la construction de soi.  

Recension sur RFI

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Récit, collection Les Ardentes avril 2022

Louise Colet, la célèbre maîtresse de Flaubert, est une grande autrice du 19e siècle, que nous republions dans une version remaniée et accessible au public contemporain. Voici son récit de la Commune de Paris et ses idées politiques, républicaines, anti-cléricales et féministes.

Fiction-essai 2021

À cinquante ans, Clotho se sent aliénée dans son corps vieillissant. Entre réflexion sur la ménopause et le récit de son aventure avec le très jeune Azhar, elle expérimente la naissance d’une femme nouvelle. En explorant le désir des femmes et des hommes, cette fiction truculente s’interroge sur la représentation des corps et des rôles qu’ils sont amenés à jouer malgré eux.

Bio : Sous pseudonyme, Clotho est professeure et chercheuse en anthropologie. Elle vit entre Paris et d’autres destinations imaginaires. Ce texte est sa première publication de fiction-essai.